Terrestrial Verses

Séance du
  • Réalisation: Ali Asgari, Alireza Khatami
  • IR 2023
  • 77 minutes
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Terrestrial Verses

Un homme déclare la naissance de son fils. Une mère habille sa fille pour la rentrée. Une élève est convoquée par la directrice. Une jeune femme conteste une contravention. Une jeune fille se présente à un entretien d’embauche. Un jeune homme vient retirer son permis de conduire. Un homme au chômage répond à une annonce. Un réalisateur demande une autorisation de tournage. Une femme cherche à retrouver son chien. Neuf visages de la vie quotidienne à Téhéran.

Générique

Réalisation
Ali Asgari, Alireza Khatami
Scénario
Ali Asgari, Alireza Khatami
Production
Ali Asgari, Milad Khosravi
Photographie
Adib Sobhani
Montage
Ehsan Vaseghi
Musique
Masoud Fayaz Zadeh
Interprétation
Sadaf Asgari, Bahram Ark, Ardeshir Kazemi, Gohar Kheirandish, Farzin Mohades, Faezeh Rad, Majid Salehi, Hossein Soleimani
Origine, année
IR 2023
Durée
77 minutes
Distribution
Filmcoopi
Âge recommandé
6

Filmography

2017
Disappearance
2017
Los Versos del Olvido
2022
Until Tomorrow
2023
Terrestrial Verses
2023
Terrestrial Verses
2024
Higher than Acidic Clouds
2025
Divine Comedy
2025
The Things You Kill

Citation

Un prologue, un épilogue et neuf scènes en plan fixe pour raconter l’Iran contemporain. Chaque saynète met face à face le peuple et une forme de pouvoir révélant les absurdités du régime. C’est simple, concis, et d’une efficacité redoutable. Bienvenue à Téhéran !
Franck Finance-Madureira
TroisCouleurs, 08.03.2024

Commentaires

Les vagues de contestation se succèdent sans parvenir à faire plier le régime théocratique, mais malgré la censure, les cinéastes iraniens ne baissent pas les bras. Pour qui font-ils leurs films de contestation qui ne seront pas forcément vus au pays ? Pour le monde libre, en attendant mieux. Court mais frappant, Chroniques de Téhéran a ainsi atterri comme tant d’autres dans un grand festival international, en l’occurrence Cannes (Un Certain Regard). Et sa vision réjouit par la qualité et l’intelligence à l’œuvre autant qu’elle inquiète pour l’avenir de ses participants, pas loin de signer là leur suicide professionnel !
Norbert Creutz
Le Temps, 13.03.2024

Commentaires

Le dispositif est minimaliste : un enchaînement de plans-séquences fixes, chacun centré sur un personnage différent (n’ayant a priori aucun lien avec les précédents), avec les autres protagonistes présents grâce à leur voix car restant hors champs – ou à la rigueur en amorce. La simplicité apparente de ces sketches ne fait qu’accentuer la puissance de ce long métrage, nouvel acte de résistance cinématographique face à la censure de la République islamique. Et ce procédé n’est pas synonyme d’absence de créativité : par exemple, à travers le regard caméra magnétique de la gamine qui est supposée se regarder dans le miroir (successivement en dansant avec ses écouteurs puis en essayant à contre-cœur une tenue islamique), le personnage nous interpelle et on ressent son mélange d’accablement et de soif de liberté. Usant d’un humour grinçant et ironique, Ali Asgari et Alireza Khatami jouent la provocation avec subtilité pour dénoncer l’absurdité des lois et des comportements dans une société hypocrite et sclérosée. Avec malice, Chroniques de Téhéran met les oppresseurs face à leurs contradictions et, en les maintenant hors champ, les réalisateurs parviennent à la fois à les déshumaniser et à souligner le côté « Big Brother » très pernicieux de la société iranienne : n’importe qui peut faire figure de bourreau, de dénonciateur ou de moralisateur, avec tous les abus de pouvoir que cela peut engendrer. Le duo met ainsi en scène des situations réalistes qui sont toutes plus ahurissantes les unes que les autres. Bien que certaines séquences soient plus marquantes, l’ensemble est homogène, hormis un dernier plan plus abscons, car plus allégorique, qui complète la collection avec un dixième personnage mutique, le plus âgé de tous après un enchaînement croissant dans les âges des protagonistes (le premier du film étant le plus jeune de façon indirecte puisqu’il met en scène le père d’un nouveau-né). Une façon, sans doute, de nous indiquer que la théocratie iranienne court inexorablement à sa perte malgré toutes ses tentatives de soumettre la société. Et finalement, si l’on rit parfois jaune face à l’effarante réalité que nous dépeint ce film, il en ressort un esprit combatif qui apporte de l’espoir pour le peuple iranien.
Raphaël Jullien
Abus de Ciné, 13.03.2024

Luora

En avant-projection
  • Réalisation: Carlos Piaget
  • CH 2002
  • 5 minutes
au film principal

Luora

Un filament est prisonnier d’une lampe dont le câble est sur le point de se rompre. La venue d’un orage va lui rendre sa liberté.