Aftersun

Séance du
  • Réalisation: Charlotte Wells
  • UK/US 2022
  • 102 minutes
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Aftersun

Vers la fin des années 90 dans un club de vacances sur le déclin, Sophie, âgée de 11 ans, profite du temps qu’elle peut passer avec son jeune père aimant et idéaliste Calum. Alors que sa fille parvient aux portes de l’adolescence, Calum lui, semble souffrir du poids de la vie au-delà de son rôle de père. Vingt ans plus tard, Sophie se remémore avec tendresse ses dernières vacances avec son père dans un portrait puissant et émouvant de leur relation, alors qu’elle tente de réconcilier l’homme qu’elle connaissait et celui dont elle ignorait les tourments.

Générique

Réalisation
Charlotte Wells
Scénario
Charlotte Wells
Production
Adele Romanski, Amy Jackson, Barry Jenkins, Mark Ceryak
Photographie
Gregory Oke
Montage
Blair McClendon
Musique
Oliver Coates
Interprétation
Paul Mescal (Calum), Frankie Corio (Sophie), Celia Rowlson-Hall (adult Sophie)
Origine, année
UK/US 2022
Durée
102 minutes
Distribution
Outside the Box
Âge recommandé
12

Prix

2022
British Independent Film Award: Best Film, Best Director, Best Screenplay, Best Cinematography, Best Editing
2022
Deauville Film Festival: Grand Special Price, Critics Award
2022
Munich Film Festival: Best Film by an Emerging Director

Filmography

2015
Tuesday (Kf/cm)
2017
Blue Christmas (Kf/cm)
2017
Laps (Kf/cm)
2022
Aftersun

Citation

Toute la fragilité et la beauté d’Aftersun réside dans ces scènes faussement anodines où ce qui ne se dit pas verbalement se murmure par les gestes, les regards. D’une grande délicatesse, le film suggère ce qui reste tu et qui pourrait s’avérer dévastateur, même si Sophie ose certaines questions révélatrices, le genre d’interrogations qu’un enfant verbalise sans mesurer la souffrance qui se cache.
Sam Nøllithørpe
Le Bleu du Miroir, 30.01.2023

Citation

Le premier long-métrage de la réalisatrice écossaise Charlotte Wells raconte avec émotion les jours heureux entre un père et sa fille.
Véronique Cauhapé
Le Monde, 01.02.2023

Commentaires

Sophie n’est pas forcément plus mature que son âge, mais son père a l’air si juvénile qu’on le prendrait davantage pour son frère. Là où bien des films se seraient concentrés sur l’ennui adolescent, Aftersun met ses deux protagonistes à égalité. Père et fille semblent parfois amusés par leur manque de spontanéité au moment de communiquer, mais la plupart du temps leur maladresse fait planer un voile de tristesse presque mortifère sur leur horizon. Les paroles des tubes hédonistes ou sentimentaux qui meublent leur quotidien sont délibérément très lisibles, comme si elles venaient directement illustrer à rebours les pensées et ressentis que les personnages ne parviennent justement pas à exprimer. Comme si ces chansons d’amour dites par d’autres étaient des bouées de sauvetage pour ces protagonistes qui gardent leur douleur pour eux, à l’image de ce très jeune papa qui pleure en cachette (Paul Mescal délivre ici l’une des meilleures performances de l’année). Que connaît-on vraiment des jeunes adultes qu’ont été nos parents ? Charlotte Wells parvient à traduire ce sentiment de deuil face à la fin du monde de l’enfance, l’amertume des vaines tentatives de fouiller le passé à la recherche d’indices ou d’un mode d’emploi. Accessible et ambitieux, porté par une tendresse rare, Aftersun est surtout profondément bouleversant.
Gregory Coutaut
Le Polyester, 31.01.2023

Commentaires

Un récit, quelque part entre fiction et documentaire, qui se découpe en une collection de simples moments de vie, en mettant à distance la notion de conflit dramatique. Ainsi, en plongeant le spectateur au cœur des plus petits instants de ce voyage, la cinéaste favorise une émotion diffuse plutôt que de gros effets mélodramatiques. Charlotte Wells ne réinvente ici aucune forme, mais l’épure de sa narration et l’acuité de son filmage distillent une jolie délicatesse envers ses personnages. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’Aftersun en devient anecdotique ou inefficace. Si le film n’incarne pas toujours ses affects, et laisse parfois le spectateur de côté, sa sensibilité mène progressivement à un climax très touchant. Un crescendo qui atteint son apothéose lors de la superbe scène de danse finale, où les notes de la chanson Under Pressure viennent intensifier un montage parallèle bouleversant.
Mathieu Victor-Pujebet
Écran Large, 01.02.2023

Diva Sicanella

En avant-projection
  • Réalisation: Rachelle Furrer
  • CH 2024
  • 5 minutes
au film principal

Diva Sicanella

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