Still Life

Séance du
  • Réalisation: Uberto Pasolini
  • GBR/ITA, 2013
  • 92 minutes
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Still Life

Modeste fonctionnaire dans une banlieue de Londres, John May se passionne pour son travail. Quand une personne décède sans famille connue, c’est à lui de retrouver des proches. Malgré sa bonne volonté, il est toujours seul aux funérailles, à rédiger méticuleusement les éloges des disparus… Jusqu'au jour où atterrit sur son bureau un dossier qui va bouleverser sa vie : celui de Billy Stoke, son propre voisin.

Générique

Réalisation
Uberto Pasolini
Scénario
Uberto Pasolini
Production
Uberto Pasolini, Christopher Simon, Felix Vossen
Photographie
Stefano Falivene
Montage
Gavin Buckley, Tracy Granger
Musique
Rachel Portman
Interprétation
Eddie Marsan (John May), Joanne Froggatt (Kelly Stoke), Andrew Buchan (Mr. Pratchett), Neil D'Souza (Shakthi)
Origine, année
GBR/ITA, 2013
Durée
92 minutes
Distribution
Filmcoopi

Motivation / Citation

« Sur un sujet inattendu, un film d’une puissance entêtante, portée par un acteur remarquable, qui dit le poids de l’isolement et la dimension sociale de la mort. »


Le Dauphiné Libéré

Commentaires

« Intrigué par ce travail d’investigation posthume, Uberto Pasolini observa durant sept mois le travail d’une de ces enquêtrices, pour donner vie à son personnage : John May. Homme minutieux et sensible, cet employé modèle s’investit totalement dans chacun de ses dossiers (inspirés pour la majorité d’histoires vraies). (...)

John May n’est pas pour autant un homme malheureux. Totalement comblé par son travail, il ne semble aucunement souffrir de solitude. C’est un homme simple, contemplatif, qui semble figé dans un monde en marge de la société. Filmé en plan fixe, sans fioritures, il est souvent immobile au centre du plan, quelquefois accompagné d’une véritable statue à ses côtés. Cette toute première partie, solennelle et monotone, déconcerte quelque peu par son minimalisme jusqu’à ce qu’un grain de sable vienne gripper cette routine bien huilée.

Licencié par un boss arriviste et sans scrupules, John May va devoir enquêter sur son dernier défunt, qui s’avère être son voisin. Cette dernière affaire va permettre au réalisateur d’opérer une jolie métamorphose de son héros. Au fil de ses recherches, ce dernier s’éveille à une nouvelle vie qui va lui permettre de rompre avec son passé purement altruiste. Tout en gardant une certaine retenue, le film prend alors une tournure plus sensible, jusqu’à son épilogue totalement inattendu. Les dernières scènes, magnifiques, pour ne vous révéler que cela, offrent au film ce que nous promet son titre éponyme : une (très) belle fin. Uberto Pasolini, conclut ainsi une histoire toute simple mais qui marque les esprits par son originalité autant que par la délicatesse de son sujet. »

Gaëlle Bouché
Abus de Ciné, 15.4.2015

Propos du réalisateur

Comment avez-vous travaillé les couleurs qui changent et qui passent du gris à une très belle luminosité à la fin du film  ? 

Uberto Pasolini : Une des premières choses que nous avons du étudié était : quelle langue, quelle grammaire allons-nous utiliser pour raconter notre histoire ? Je décidai tout de suite que nous devions utiliser une grammaire très délicate. Un volume très bas, très silencieux. Et on a fait ça avec tous les ingrédients du film : la caméra, qui ne bouge presque jamais, se met à bouger un petit peu, au fur et à mesure de la vie de John May, lorsqu’il découvre de nouvelles expériences. Et pour la couleur, on a fait la même chose : on a commencé le film presque en noir et blanc, avec des couleurs très pâles, très froides, et puis on a commencé à ajouter, dans le décor ou dans l’image, de la couleur. (…) Mais la chose la plus importante était d’avoir quelqu’un qui restait toujours vrai, qui pouvait communiquer son humanité sans jouer un rôle, sans grands moments d’action, de générosité, de jeu d’acteur. Et s'il y a quelque chose de bon dans le film, je crois que c'est le travail d'Eddie Marsan, qui est un acteur très doué et généreux. (...) Je savais qu'il était capable de jouer avec le silence : pour moi c'était très important d'entrer dans la tête du personnage principal sans une série de dialogues entre le personnage principal et les autres qui nous expliquent ce qui se passe dans sa tête.

Maïlys C
Sortir à Paris, 13.4.2015

Prix (Sélection)

2013
Reykjavik International Film Festival: Fipresci Preis
2013
Mostra di Venezia : Prix Horizons du meilleur réalisateur (sélection « Orizzonti »)
2014
Golden Globe für Beste Kamera, Italien

Filmographie

2008
Machan

Facing Mecca

En avant-projection
  • Réalisation: Jean-Eric Mack
  • CH, 2017
  • 25 minutes
au film principal
Facing Mekka2

Facing Mecca

Roli, retraité, prête main forte au réfugié Syrien, Fareed, qui veut faire enterrer sa défunte épouse en Suisse. Toutefois, les deux hommes se voient confrontés à des obstacles administratifs insurmontables. Mais Roli a un plan.