Victoria

Séance du
  • Réalisation: Justine Triet
  • FR 2016
  • 96 minutes
Victoria la critique de la comedie irresistible de Justine Triet Fermer

Victoria

Victoria Spick, avocate pénaliste en plein néant sentimental, débarque à un mariage où elle y retrouve son ami Vincent et Sam, un ex-dealer qu’elle a sorti d’affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime. Victoria accepte à contrecœur de défendre Vincent tandis qu\'elle embauche Sam comme jeune homme au pair. Le début d’une série de cataclysmes pour Victoria.

Générique

Réalisation
Justine Triet
Scénario
Justine Triet
Production
Emmanuel Chaumet
Photographie
Simon Beaufils
Montage
Laurent Sénéchal
Musique
n/a
Interprétation
Virginie Efira (Victoria Spick), Vincent Lacoste (Sam), Melvil Poupaud (Vincent), Laurent Poitrenaux (David), Laure Calamy (Christelle), Sophie Fillières (Sophie), Alice Daquet (Eve)
Origine, année
FR 2016
Durée
96 minutes
Distribution
Frenetic Films
Âge recommandé
12

Citation

Irrésistiblement drôle, et en même temps profond, olympien, hyper contemporain.

Jacky Goldberg
Les Inrockuptibles, 9.9.2016

Commentaires

Voici enfin un film qui a non seulement le mérite de renouveler la comédie française (tombée dans des voies regrettables depuis bien longtemps) mais surtout de montrer la descente dans la dépression d’un être, sans concession mais avec compassion. […] L’humour doucement amer qui se dégage doit évidemment beaucoup à son trio d’acteurs, excellents, mais c’est quand même Virginie Efira qui se distingue, portant le film et parvenant à rendre infiniment présent et touchant un personnage par ailleurs complétement absent à sa propre vie. Les longs plans fixes donnent aux comédiens toute liberté pour déployer leur jeu, le timing comique reposant bien davantage sur les dialogues que sur des situations, la plupart assez tristes. Ce rythme étrange, allié à des espaces soit extrêmement épurés, soit surchargés, confère paradoxalement une atmosphère d’irréalité à l’ensemble, comme si l’on percevait l’histoire à travers le regard flottant de Victoria. Le morceau de Chilly Gonzales, Minor Fantasy, qui habite littéralement le film, y participe aussi grandement.

Adèle Morerod
Ciné-Feuilles n°752

Commentaires

Pendant un bon moment, on se laisse porter par la fantaisie de l’écriture et la justesse de Virginie Efira, tantôt drôle et tantôt mélancolique, sexy ou émouvante sans jamais forcer. Le rythme est alerte, le ton différent, légèrement excentrique. Ce n’est donc ni hasard ni fanfaronnade si Justine Triet se réclame plus de la comédie hollywoodienne classique (Howard Hawks et Blake Edwards) que de l’artillerie lourde française (Jean-Marie Poiré ou Fabien Onteniente). Mais son regard est avant tout féminin dans ce qu’elle décrit comme « une comédie désespérée sur la vie chaotique d’une femme contemporaine ».

Norbert Creutz
Le Temps, 13.9.2016

Commentaires

Entretien avec la cinéaste Pourquoi une comédie ? Je crois que ça me permet de parler de manière plus gracieuse de mes obsessions : la difficulté des relations hommes/femmes, la solitude, les enfants, la justice, l’argent, le sexe. Le genre me permet de regarder ça avec une plus grande distance. J’avais envie de faire le portrait d’une femme qu’on découvrirait progressivement, par différentes strates, et dont les problèmes sexuels seraient engloutis par d’autres choses : le procès de son ami, le harcèlement de son ex. […] Ce n’est pas une pauvre petite oie blanche ou l’histoire de sa chronique amoureuse. C’est le récit d’une femme complexe prise dans une spirale émotionnelle que sa situation professionnelle fait imploser. La contamination de l’intime par le travail traverse le film. L’ambition c’était de raconter tout ça : ce qui la fait chuter, ce qui la fait renaître. Vous empruntez aussi les codes d’un autre genre, celui du film de procès. Oui, il y a d’ailleurs plusieurs clins d’œil à Autopsie d’un meurtre de Preminger dans le film : le petit chien à la barre, mais aussi la petite culotte. Mais je me suis éloignée de façon assez évidente du film de procès ultra réaliste grâce aux animaux.


Dossier de presse

Filmographie

2007
Sur place (Kf/cm)
2008
Solférino (doc)
2010
Des ombres dans la maison (doc)
2011
Vilaine Fille, mauvais garçon (Kf/cm)
2013
La Bataille de Solférino
2016
Victoria
2019
Sibyl
2023
Anatomie d'une chute

Récompenses

2016
Cannes Film Festival: Palm Dog (Jacques)
2017
Magritte Awards: Meilleure actrice (Virginie Efira)
2017
Trophées du Film français: Duo Cinéma (Justine Triet & Emmanuel Chaumet)

Celui qui a deux âmes

En avant-projection
  • Réalisation: Fabrice Luang-Vija
  • FR 2016
  • 18 minutes
au film principal

Celui qui a deux âmes

Dans un monde Inuit, Celui qui a deux âmes est confronté au choix du genre, être un homme ou être une femme. Talentueux aussi bien à la chasse, comme un homme, qu'à la couture, comme une femme, au fil des rêves et des rencontres, son avenir et son bonheur se dessinent.