Schwesterlein
- Réalisation: Stéphanie Chuat, Véronique Reymond
- CH 2020
- 99 minutes
Schwesterlein
Brillante auteure de théâtre, Lisa n’écrit plus. Elle vit en Suisse avec sa famille, mais son coeur est resté à Berlin. Il bat au rythme de celui de son frère Sven, célèbre acteur de théâtre. Les liens des jumeaux se sont resserrés depuis que Sven est atteint d’une leucémie agressive. Lisa refuse cette fatalité et remue ciel et terre afin qu’il remonte sur scène. Pour son âme soeur, elle se donne entièrement, néglige tout le reste, au risque de mettre son couple en danger.
Générique
- Réalisation
- Stéphanie Chuat, Véronique Reymond
- Scénario
- Stéphanie Chuat, Véronique Reymond
- Production
- Ruth Waldburger
- Photographie
- Filip Zumbrunn
- Montage
- Myriam Rachmuth
- Musique
- Christian Garcia-Gaucher
- Interprétation
- Nina Hoss (Lisa), Lars Eidinger (Sven), Marthe Keller (Kathy), Jens Albinus (Martin), Thomas Ostermeier (David)
- Origine, année
- CH 2020
- Durée
- 99 minutes
- Distribution
- Vega Distribution
Citation
« Sans pathos mais avec un sens de la tension dans le récit, «Petite sœur»,
porté par la toujours parfaite Nina Hoss, touche juste. »
Première
Commentaire
Avec «Petite sœur», les deux Lausannoises s’exportent à Berlin. Elles inscrivent leur fiction à l’ombre de la prestigieuse Schaubühne. Star du théâtre allemand, acteur fétiche de Thomas Ostermeier (qui apparaît dans le film) sous la direction duquel il a joué Hamlet, Lars Eidinger incarne Sven. Admirée dans les films de Christian Petzold (Barbara), Nina Hoss est Lisa. Marthe Keller complète la distribution dans le rôle de la mère maladroite des jumeaux. […]
En s’approchant du mystère de la mort, les dernières mesures de ce film serti de musiques apaisantes touchent au sublime. Lisa a piqué une colère noire. Elle reste dans le petit parc berlinois, au pied de la maison, dans le soir qui vient. Au bac de sable, elle sculpte longuement un labyrinthe. Au dernier étage de l’immeuble, une lampe clignote, comme une vie qui vacille, comme un S.O.S. Elle monte retrouver Sven, à bout de souffle. Ils rédigent un texte à quatre mains, à deux voix. Lisa retrouve l’inspiration dans le petit matin. Jouée au piano, une cantate de Bach (Wachet auf, ruft uns die Stimme) accompagne le générique de fin comme un chant de réconciliation. Il montre la lumière.
Le Temps, 13.09.2020
Propos des réalisatrices
«Petite sœur» est un film féministe?
Stéphanie Chuat: «À sa façon, oui.»
Véronique Reymond: «Il ne s’agit pas de militantisme au premier degré, ostentatoire, mais de l’épanouissement d’une femme. Lisa doit prendre position dans sa vie, s’opposer à son mari, à une vie de famille pourtant confortable. En se battant pour son frère, elle se bat pour elle-même. Elle choisit le risque, l’imprévu et l’imprévisible au détriment d’un couple relativement stable. C’est féministe dans le sens où elle ose exprimer son malaise.»
Stéphanie Chuat: «Ça casse le mythe actuel qui fait croire que la femme peut tout faire. Ce n’est pas vrai. On a des amies mères de famille qui essayent de s’épanouir pleinement dans leur profession, mais n’y arrivent jamais parce que c’est leur mari qui fait carrière. Petite soeur évoque un vrai problème existentiel, caché en l’occurrence dans un milieu confortable, ce qui n’enlève rien à la difficulté de se réaliser qu’éprouvent beaucoup de femmes, car leur charge mentale est énorme entre tous les rôles qu’elles assument au sein de la famille et à l’extérieur. Quand la tension monte, la musique permet souvent d’atténuer le stress…»
Stéphanie Chuat: «Au montage, nous nous sommes rendu compte qu’il fallait des moments sans paroles, des respirations. On y a mis les musiques de Bach, Mendelssohn ou Schumann qui nous accompagnaient pendant l’écriture.»
Véronique Reymond: « «Schwesterlein» de Brahms nous a beaucoup accompagnées. Elle a donné au film son titre allemand.»
Le Temps, 16.09.2020
Filmographie (sélection)
- 2020
- Schwesterlein
- 2018
- Les Dames
- 2014
- A Livre Ouvert
- 2010
- La petite chambre
- 2009
- Buffo, Buten & Howard
- 2004
- Berlin Backstage
Prix (sélection)
- 2021
- Festival del Cinema Europeo: Best Screenplay, Best European Actor (Nina Hoss)
- 2021
- Schweizer Filmpreis/Prix du cinéma suisse: Best Film, Beste Nebendarstellerin (Marthe Keller), Best Screenplay, Best Cinematography, Best Editing.
Vents solitaires
Laurent est un mécanicien d'éoliennes qui a une affinité particulière avec les ventilateurs. Quand il passe une nuit à l'hôtel d'Anaïs, des étincelles se produisent et les éléments commencent à se croiser.