Ricardo et la peinture
- Réalisation: Barbet Schroeder
- FR/CH 2023
- 106 minutes
Ricardo et la peinture
Un portrait proposé par Barbet Schroeder de son ami le peintre Ricardo Cavallo, qui consacre sa vie à la peinture. De Buenos Aires jusqu’au Finistère, en passant par Paris, ce film est une invitation à plonger dans l’histoire de la peinture mais aussi à découvrir la vie de cet homme qui, avec simplicité et humilité, s’est toujours engagé entièrement, jusqu’à transmettre sa passion aux enfants de son village.
Générique
- Réalisation
- Barbet Schroeder
- Scénario
- n/a
- Production
- Lionel Baier, Régine Vial, Charles Gillibert, Agnieszka Ramu
- Photographie
- Victoria Clay
- Montage
- Julie Lena
- Musique
- Hans Appelqvist
- Interprétation
- n/a
- Origine, année
- FR/CH 2023
- Durée
- 106 minutes
- Distribution
- Bande à part Films
- Âge recommandé
- 0
Citation
Le réalisateur franco-suisse signe le portrait d’un ami que transcendent de belles réflexions sur l’histoire de l’art.
Le Temps, 24.11.2023
Commentaires
Propos du cinéaste Quels sont les choix de réalisation que vous avez faits ? Nous avons filmé sur trois périodes, chacune entre une semaine et dix jours. Sans aucun éclairage d’appoint, ce que les caméras d’aujourd’hui rendent possible. En général nous avons travaillé avec trois caméras, parfois quatre, dispositif qui rendait inévitables certains « accidents », perche dans le champ, irruption d’un technicien, ou du réalisateur. J’adore le moment où le petit garçon dessine, quand le perchiste est dans le champ et que Ricardo vient regarder dans l’objectif pendant que moi aussi, j’observe le dessin que fait l’enfant, cet instant est magique. Nous ne recherchions pas les accidents, qui sinon n’auraient pas été vraiment des accidents, mais ils étaient les bienvenus. Pour le reste, l’idée était que Ricardo soit le plus à son aise possible, ce que je m’efforce toujours de faire aussi, avec tous les techniciens. À quel stade du processus avez-vous décidé des œuvres qui seraient montrées à l’écran ? Dès le départ, j’avais une liste d’œuvres indispensables au film. Encore fallait-il pouvoir les montrer et les filmer toutes ! Pour l’essentiel, je souhaitais que les échanges que suscitait notre amitié me permettent de retracer l’histoire de l’art de manière originale, et vivante. J’aime tellement ce que Ricardo dit, ce qu’il est, ce qu’il fait, que la communauté de vues était déjà établie, et donc le terrain de jeu était préparé. Le film est réellement né de l’association de nos deux esprits.
Dossier de presse
Commentaires
Le sel de ce film est sans doute ces moments partagés entre deux vieux complices, profondément passionnés par le domaine des arts. Ils se régalent à regarder ensemble les choses différemment. D’ailleurs, certaines des questions du réalisateur, particulièrement justes et vives, ne vont pas sans rappeler aux meilleures heures du génial cinéaste qu’est Alain Cavalier. Qui a, par ailleurs, lui aussi effectué le passage de la fiction à des propositions bien plus proches du réel et de l’intime. La manière dont Barbet Schroeder approche et filme son personnage, avec une délicatesse et une grande tendresse, est un des éléments communs qu’il partage avec l’artiste. Les deux possèdent également un regard aussi singulier qu’aiguisé.
Ciné-Feuilles n°912
Commentaires
C’est une histoire de regards entre deux hommes liés d’amitié depuis une quarantaine d’années. L’un peint, l’autre le filme, c’est-à-dire nous montre un fragment du tableau advenir, la plupart du temps in situ, sur le motif, aux pieds de falaises de Morlaix, dans une grotte quasi inaccessible par voies de terre, à moins d’y pénétrer après une longue marche en cuissardes de pêcheur, pleine de dénivelés, d’escalades, de trous d’eau, d’herbes folles, de marécages. Il y a un aspect western, dans Ricardo et la peinture, ce dernier documentaire de Barbet Schroeder, qui après s’être attelé à des portraits aussi divers que ceux d’Amin Dada, de Koko, le gorille qui parle, de l’avocat Jacques Vergès, ou d’un moine birman génocidaire, se centre sur un homme beaucoup plus proche de lui, son ami artiste qu’on découvrira être son alter ego par bien des égards.
Libération, 15.11.2023
Filmographie
- 1972
- La Vallée
- 1974
- Général Idi Amin Dada: Autoportrait
- 1975
- Maîtresse
- 1978
- Koko, le gorille qui parle
- 1987
- Barfly
- 1990
- Reversal Of Fortune
- 1992
- Single White Female
- 1995
- Kiss Of Death
- 1998
- Desperate Measures
- 2000
- La virgen de los sicarios
- 2002
- Murder by Numbers
- 2007
- L'avocat de la terreur
- 2015
- Amnesia
- 2016
- Le vénérable W.
- 2023
- Ricardo et la Peinture