Pestalozzis Berg

Qu’est-ce qui pousse un homme à la réflexion sur soi et dans quelle mesure peut-il se connaître grâce à cette introspection ? Comment une personnalité comme Pestalozzi peut-elle prendre un nouveau départ malgré ses multiples échecs ? Quelle est sa motivation ?

J’ai rencontré Pestalozzi il y a dix ans, grâce au roman "La montagne de Pestalozzi" de Lukas Hartmann. À vrai dire, ce roman a fait tomber Pestalozzi de son piédestal mais lui a immédiatement donné un autre prestige. À côté de l’image purement humaniste que nous avions de Pestalozzi en Suisse jusqu’ici, on nous présente un homme complexe et difficile qui, par sa position politique, sa clairvoyance et son utopie, va bien au-delà de l’humaniste que nous connaissons. Je crois avoir présenté, avec Gian Maria Volonté, un homme essentiellement égocentrique, mais j’ai aussi montré les côtés de Pestalozzi dont on ne tient généralement pas compte chez nous et dont on ne parle pas, à savoir les difficultés qu’il y a à vivre avec un utopiste. Car c’était un véritable utopiste comme il en existe peu en Suisse. Quelque chose d’atypique, pour nous. Montrer la difficulté de vivre avec cet homme, c’est le thème central autour du personnage de Pestalozzi.