On Body and Soul
Teströl és lélekröl
- Réalisation: Ildikó Enyedi
- HUN, 2017
- 116 minutes

On Body and Soul
Mária, nouvelle responsable du contrôle de qualité et Endre, directeur financier de la même entreprise, vivent chaque nuit un rêve partagé, sous la forme d'un cerf et d'une biche qui lient connaissance dans un paysage enneigé. Lorsqu'ils découvrent ce fait extraordinaire, ils tentent de trouver dans la vie réelle le même amour que celui qui les unit la nuit sous une autre apparence...
DSGénérique
- Réalisation
- Ildikó Enyedi
- Scénario
- Ildikó Enyedi
- Production
- Ernö Mesterházy, András Muhi, Mónika Mécs
- Photographie
- Máté Herbai
- Montage
- Károly Szalai
- Musique
- Adam Balazs
- Interprétation
- éza Morcsányi (Endre), Alexandra Borbély (Mária), Zoltán Schneider (Jenö), Ervin Nagy (Sanyi)
- Origine, année
- HUN, 2017
- Durée
- 116 minutes
- Distribution
- Filmcoopi
- Âge recommandé
- 14/12
Motivation / Citation
« S’unir corps et âme est à la fois la plus belle des choses et un vrai calvaire, dit ce film très sensible mais très honnête, qui aborde la relation amoureuse avec un regard neuf, sans hésiter à montrer le carnage des sentiments, le cœur blessé. »
Télérama, 19.2.17
Commentaires
« On Body and Soul est un film sur le corps et sur l’esprit, mais aussi sur une femme et sur un homme, sur une jeune et sur un vieux, sur deux âmes qui ont renoncé à leur corps, sur la solitude des corps et l’accouplement des âmes, sur deux corps qui reprennent leur droit à exister. Ce qu’on appelle le dualisme cartésien entre corps et âme structure la comédie de Ildikó Enyedi. (…)
Si l’horizon philosophique de On Body and Soul peut être un peu statique et donc décevant, ce film réserve une grande quantité d’aspects intéressants : par exemple Enyedi soigne avec une grande sensibilité les détails grâce à une caméra qui exploite à la perfection les ressources expressives du jeu entre premier et second plans, même si quelquefois elle pousse le spectateur à remarquer les nuances d’images composées par des rapprochements un peu trop explicites. La thématique principale des corps et des âmes s’articule à travers d’autres thématiques, comme celle du rêve et de la télépathie ou celle des animaux — abattus et rêvés, dans tous les cas toujours figures d’innocence. En outre, plusieurs caractères secondaires prennent forme par des traits intrigants : la figure complexe du directeur de ressources humaines, la vieille femme qui enseigne à Mária la féminité, le nouvel employé extroverti, la psychologue du travail provocante. Toutes ces figures secondaires se nouent autour d’une sexualité qu’on caractériserait d’animale, si les animaux n’étaient peints eux-mêmes, peut-être paradoxalement, comme des figures éthérées. À ce propos, c’est Mária elle-même — esthétiquement façonnée à partir de la chanteuse Laura Marling, qui a participé à la colonne sonore du film — qui, en tant qu’objet du désir et image d’une sexualité refoulée à la fois, constitue le pôle de tension dramaturgique de ce qui deviendra une histoire d’amour.
Oui, l’histoire d’amour arrive comme une solution pour toutes les pistes ouvertes pendant le film : tout se révèle finalement construit pour servir une histoire d’amour très conventionnelle. (…)
On Body and Soul reste un film agréable, qui sait raconter très bien son histoire, avec un talent narratif qui fait penser aux films de Aki Kaurismäki, peut-être surtout pour les dialogues habilement laconiques et la grande précision dans l’usage de la caméra. Le cinéma est certainement aussi capacité de raconter une simple histoire d’amour, certes, mais nous sortons de la salle avec la sensation d’avoir été trompé par des promesses formelles qui se sont révélées sans issue, ou tout simplement absorbées par une histoire d’amour conventionnelle. À la fin du film, j’ai presque regretté que la carte de la fable et de l’histoire d’amour cliché n’ait pas été jouée jusqu’au bout, par exemple en terminant l’histoire avec le suicide de Mária, puis de Endre, comme un Roméo et Juliette contemporain… Cela aurait été certainement plus intéressant que de conclure sur un happy end familial dans le quotidien d’une cuisine pleine de soleil. »
Filmexplorer.ch, 25.10.2017
Prix (Sélection)
- 2018
- Ungarische Filmwoche: 5 Preise
- 2017
- Berlinale: Goldener Bär und drei weitere Auszeichnungen
- 2017
- Camerimage: Golden Frog
- 2017
- European Film Awards: meilleure actrice (Alexandra Borbély).
- 2017
- Sydney Film Festival: Sydney Film Prize (meilleur film)
Filmographie (Sélection)
- 2017
- Teströl és lélekröl (On Body and Soul)
- 1999
- Simon mágus (Simon the Magician)
- 1997
- Tamás és Juli (Tamas and Juli)
- 1994
- Büvös vadász (Magic Hunter)
- 1989
- Az én XX. Századom (My Twentieth Century)
- 1987
- Vakond (Mole)