Visages villages

Séance du
  • Réalisation: Agnès Varda
  • FR 2017
  • 89 minutes
Agnes Varda et JR devant le collage de la chevre avec des cornes VISAGES VILLAGES c Agnes Varda JR Cine Tamaris Social Animals 2016 Fermer

Visages villages

Agnès Varda et JR ont des points communs : passion et questionnement sur les images en général, et plus précisément sur les lieux et les dispositifs pour les montrer, les partager, les exposer. Agnès a choisi le cinéma. JR a choisi de créer des galeries de photographies en plein air. Quand ils se sont rencontrés en 2015, ils ont aussitôt eu envie de travailler ensemble, de tourner un film en France, loin des villes, en voyage avec le camion photographique (et magique) de JR. Le film raconte aussi l’histoire de leur amitié qui a grandi au cours du tournage, entre surprises et taquineries, en se riant de leurs différences.

LG

Générique

Réalisation
Agnès Varda
Scénario
Agnès Varda
Production
Agnès Varda, JR, Rosalie Varda
Photographie
Romain Le Bonniec, Claire Duguet, Nicolas Guicheteau, Valentin Vignet, Raphaël Minnesota
Montage
Maxime Pozzi Garcia
Musique
Matthieu Chedid
Interprétation
Agnès Varda, JR
Origine, année
FR 2017
Durée
89 minutes
Distribution
Filmcoopi

Motivation / Citation

Il suffit de peu pour enchanter le quotidien ! Une dose d’humanité. Un filet de solidarité. Une pincée d’émotion. Une tranche de fantaisie. Une belle rasade d’imagination. Agnès Varda ne cesse de cultiver la racine du bonheur.

Philippe Lagouche
La Voix du Nord, 19.05.2017

Commentaires

Agnès Varda embarque JR dans un beau road-movie provincial. Le projet des deux nouveaux amis est simple, à la Depardon (ils sont tous trois photographes, à l’origine) : faire le tour de France dans la camionnette-studio de JR, aller à la rencontre des gens, leur parler, les photographier, développer les photos et les afficher en grand dans leurs propres lieux. JR et Varda prennent des ouvriers, des agriculteurs, une vendeuse, et les vedettarisent soudain, exposés dans une sorte de musée naturel.  Autre enjeu du film, qui va servir de fil rouge au récit et qui peut paraître minuscule  : Agnès Varda veut forcer JR a montré ses yeux, toujours dissimulés derrière des lunettes noires, comme ceux de Godard dans le court-métrage burlesque de Cléo de 5 à 7. Ce qu’elle a réussi à faire il y a près de cinquante ans avec le cinéaste franco-suisse (très «  présent  » dans le film…), parviendra-t-elle à l’accomplir aujourd’hui ? (…) Visages villages est évidemment un film sur la vieillesse, la mort qui approche. Les yeux sont au cœur du film, comme si Varda, qui annonce qu’elle perd peu à peu la vue – elle qui lui doit tant, à ce sens – faisait une dernière fois le tour  d’un territoire, de paysages et de gens aimables ou aimés qu’elle n’est plus sûre de pouvoir contempler très longtemps.

Jean-Baptiste Morain
Les Inrockuptibles, 19.05.2017

Il y avait sans doute beau jeu d’ironiser sur l’alliance incongrue entre Agnès Varda, faiseuse d’images multisupports, et le photographe JR, réputé pour coller ses tirages monumentaux sur les parois du monde entier, pour ce qui semblait s’annoncer comme une simple bande autopromotionnelle vouée à mettre leurs travaux en avant. A l’arrivée, Visages Villages, fruit de leur collaboration, financé en partie sur une plate-forme de financement participatif, est un objet beaucoup plus composite que prévu, ouvert aux quatre vents, s’évadant sans cesse du cinéma pour y revenir par la bande, offrant finalement une réflexion décousue sur le regard, cette sécrétion immatérielle de l’œil qui jaillit vers les autres et refaçonne le monde à sa guise. (…) Visages Villages nous rappelle surtout qu’un film ne naît pas nécessairement d’un scénario, ni même d’un sujet préétabli, mais peut sortir de rien du tout, d’un geste, d’une idée, d’une balade dominicale – les collages géants servant surtout de dispositif transitoire pour collectionner les portraits passagers et les rencontres fugaces. La beauté du film tient aussi au fait qu’il fonctionne comme une mémoire active, Varda ne cessant de puiser dans son passé de photographe ou dans ses archives filmées pour éclairer le présent. Au bout du chemin, quelque part dans le canton vaudois, se niche pourtant un souvenir plus ingrat que les autres, aux retombées véritablement bouleversantes, mais qui ne disqualifie en rien le plaisir de partir sans bagage à l’aventure.

Mathieu Macheret
Le Monde, 27.06.2017

Prix (Sélection)

2017
Cannes Film Festival: Prix de L'Œil d’or
2017
Vancouver Film Festival: Most Popular International Documentary Film
2018
National Society of Film Critics Awards: Best Non Fiction Film
2018
Oscars: Nominated for Best Documentary Feature

Filmographie (Sélection)

1955
La Pointe courte
1962
Cléo de 5 à 7
1985
Sans toit ni loi
1991
Jacquot de Nantes
2000
Les Glaneurs et la Glaneuse
2008
Les Plages d’Agnès
2017
Visages villages

Messages dans l’air

En avant-projection
  • Réalisation: Isabelle Favez
  • CH/FR 2015
  • 6 minutes
au film principal

Messages dans l’air

Dans une petite ville, une jeune femme vit seule avec son chat. La jeune femme a un secret, elle est amoureuse de son voisin, qui est boxeur. Grâce aux péripéties de son chat, elle va pouvoir se rapprocher de son amour.