Love and Friendship
- Réalisation: Whit Stillman
- IRL/FRA/NED, 2016
- 90 minutes
Love and Friendship
Susan Vernon, une ravissante lady qui sait ce qu’elle veut, dispose de bien d’atouts mais manque cruellement de domicile fixe. La veuve ne ménage pas ses peines pour arranger un mariage avantageux pour sa fille et pour elle-même. Elle s’incruste chez sa belle-sœur et chez son mari, un homme dont l’esprit n’est guère à la hauteur de sa fortune. Le roman «Lady Susan», considéré comme une perle secrète de l’œuvre précoce de Jane Austen, est porté à l’écran par le réalisateur-culte Whit Stillman qui lui confère avec fraîcheur et humour irrésistible une vraie modernité.
DSGénérique
- Réalisation
- Whit Stillman
- Scénario
- Whit Stillman, nach/d'après Jane Austen
- Production
- Lauranne Bourrachot, Katie Holly, Whit Stillman
- Photographie
- Richard Van Oosterhout
- Montage
- Sopie Corra
- Musique
- Benjamin Esdraffo
- Interprétation
- Kate Beckinsale (Lady Susan Vernon), Chloë Sevigny (Alicia Johnson), Morfydd Clark (Frederica Vernon), Tom Bennett (Sir James Martin), Stephen Fry (Mr. Johnson)
- Origine, année
- IRL/FRA/NED, 2016
- Durée
- 90 minutes
- Distribution
- Frenetic Films
- Âge recommandé
- 16
Motivation / Citation
«Une adaptation de Jane Austen très enlevée, par l'un des plus subtils et malicieux sismographes du sentiment amoureux.»
Les Inrockuptibles, 17.6.2016
Commentaires
«En cherchant l’équivalent cinématographique du roman épistolaire, avec ses points de vue subjectifs pas forcément fiables, Stillman a en effet trouvé la parade dans l’art de l’ellipse et du hors-champ. C’est ainsi qu’on réalise peu à peu qu’il ne nous montre pas tout. Et que toutes ces politesses et leur envers, les ragots, ne sont là que pour signifier ce qu’on ne voit pas: l’argent, le sexe et les options limitées pour les femmes dans cette «belle société». Bref, le cinéaste semble faire tout à la fois l’éloge d’une époque où l’autocensure poussait au plus grand raffinement de l’expression et procéder à la critique de son hypocrisie. Comme chez Ernst Lubitsch autrefois, l’intelligence et le style deviennent l’essentiel, voire le sujet même du film. Certains seront peut-être déçus. Pour une fois, pas l’ombre d’une déclaration d’amour ou d’une demande en mariage! Et le parti pris de distance induit un certain manque d’émotion, laquelle finissait en général par l’emporter chez Austen. Dans une conclusion inédite d’une parfaite amoralité, qui paraît plutôt inspirée par Oscar Wilde (un auteur bien postérieur), on assiste à un triomphe que la jeune auteure de vingt ans n’avait pas osé imaginer. Trahison coupable ou accomplissement d’un féminisme encore larvé? Pour nous, c’est le plus beau cadeau qu’on pouvait lui faire, qui réaffirme sa modernité plutôt que l’apparent conservatisme qu’elle semble aujourd’hui incarner.»
Le Temps, 22.7.2016
«Là où Jane Austen écrivait systématiquement contre les mariages de convenance, y voyant que les femmes y étaient globalement perdantes, Stillman fera d’un mariage de convenance les moyens de parvenir à une formidable liberté, faisant de son héroïne l’éclaireur d’une imminente modernité, ainsi que l’instrument d’une vengeance des faibles sur les «riches et oisifs». L’intrigue avance à la vitesse d’un furieux carrosse, allant et venant entre Londres, la campagne et l’incontournable église du village, et convoque une formidable armée de beaux-frères, belles-sœurs et beaux-parents à l’impeccable timing comique, ainsi qu’une amie américaine, jouée par une Chloë Sevigny un peu morne, qui adopte là, en miroir inversé des Derniers Jours du disco, le rôle de faire-valoir de son amie. Chaque séquence est un nouveau prétexte à déployer un feu nourri de reparties, qui doivent autant au roman d’Austen qu’à Oscar Wilde (pour l’absurde), voire aux comédies hollywoodiennes des années 50. On pense parfois, devant cette assemblée de femmes aux répliques imparables qui mènent les hommes par le bout du nez, à la Dame du vendredi ou à Indiscrétions. Il est réjouissant de constater que Stillman, passé maître dans l’observation de groupes sociaux dont l’étanchéité et la paralysie semblent de lointains rejetons de l’Empire britannique, a su, en déportant son théâtre social dans la mère patrie, lui insuffler une énergie et un sens de l’égalité tout américains.»
Libération, 21.6.16
Filmographie
- 2016
- Love & Friendship
- 2011
- Damsels in Distress
- 1998
- The Last Days of Disco
- 1994
- Barcelona
- 1990
- Metropolitan
Ein Prinzessinnen-Film
- Réalisation: Lisa Gertsch
- CH 2016
- 6 minutes
Ein Prinzessinnen-Film
Un beau jour, les animaux de la princesse ont simplement tous disparu. Elle se lance à leur recherche, et c’est toute une aventure, et finit par trouver son grand amour, peut-être. Film inspiré de l’histoire inventée par deux petites filles.