Jane
- Réalisation: Brett Morgen
- US 2017
- 88 minutes
Jane
À partir d'images inédites, Jane retrace les premières explorations et recherches menées par la primatologue Jane Goodall en Tanzanie. À l'honneur dans ce documentaire : son travail de terrain révolutionnaire, la relation entretenue avec son caméraman et mari Hugo van Lawick ainsi que les chimpanzés observés dans le cadre de ses études.
Générique
- Réalisation
- Brett Morgen
- Scénario
- Brett Morgen
- Production
- Brett Morgen, Bryan Burk, James Smith, Tony Gerber
- Photographie
- Ellen Kuras
- Montage
- Joe Beshenkovsky
- Musique
- Philip Glass
- Origine, année
- US 2017
- Durée
- 88 minutes
- Distribution
- Mythenfilm
- Âge recommandé
- 0
Motivation / Citation
Un des meilleurs documentaires de 2017. Une rélisation étonnante. Brett Morgen place la barre pour les portraits et bouscule les règles de son domaine.
RogerEbert.com, 20.10.2017
Commentaires
Rares sont les êtres dont la passion et l’abnégation sont telles qu’ils acceptent de tout sacrifier pour mieux comprendre leur sujet d’étude. Pendant des jours, puis des mois, elle grimpe sur les collines pour observer les chimpanzés dont on savait encore que peu de choses. Pendant de longues heures, elle les observe au moyen de ses jumelles. Elle sait qu’il lui faut attendre que les primates fassent le premier pas, lui accordent leur confiance, l’acceptent comme l’une des leurs, ou du moins comme une étrangère acceptable. Pendant de longues semaines, ils fuient tous à son approche. Puis un jour, enfin, l’un d’eux reste pour l’examiner en retour.
Après plusieurs publications de ses découvertes fondamentales sur le comportement des chimpanzés, National Geographic envoie Hugo van Lawick en Tanzanie pour documenter les avancées de la chercheuse. Jane Goodall et Hugo van Lawick s’entendent tout de suite très bien. Leur sujet d’étude les passionne et les unit. Pendant dix ans, Hugo van Lawick ne se lasse pas de filmer Jane Goodall évoluer dans la nature, interagir avec les chimpanzés, élever leur fils dont l’évolution est si semblable à celle des plus jeunes singes. « C’étaient les plus belles années de ma vie » sourit Jane.
Ce sont ces images, douces et pourtant très travaillées, d’une sincérité bouleversante, que National Geographic a retrouvé dans ses archives il y a quelques années. Ce sont ces images que Brett Morgen a montées pour nous offrir ce magnifique documentaire.
L'humilité de celle qui est devenue une icône un peu malgré elle y est déconcertante, et pourtant si naturelle. Rien n'est feint, ni ses sourires, ni ses regards, francs et bienveillants. Jane Goodall a cette sérénité de ceux, rares, qui ont mené avec éthique et intégrité des combats plus grands qu'eux, au service des autres.
Nationalgeographic.fr, 9.3.2018
Au-delà d’être passionnant, le film documentaire consacré à Jane Goodall a ce quelque chose de cinématographique qui questionne le rapport à l’image et, surtout, la légitimité de trahir, à leur insu, l’intimité des animaux. Or ici on ne discerne qu’une faible frontière entre l’animal et l’homme, sinon que ce dernier voyage dans le monde pour apprendre aux autres à connaître ce premier. Le réalisateur place sur le même plan un enfant, qu’il soit bébé singe ou bébé humain, traduisant ainsi l’inextricable relation entre vie intime et vie professionnelle. L’essentiel, c’est la passion. Et la démarche de Goodall se trouve parfaitement retranscrite dans le film : la pédagogie ne se pense jamais comme un cours didactique mais découle de l’image brute, de la réalité captée par la caméra. Car tout est filmé à la manière d’un journal de bord, avec la même simplicité d’un quotidien pourtant doté d’une charge extraordinaire. Philip Glass se charge d’ailleurs de décupler cette puissance magique par une création musicale sublime où gronde l’ivresse : les notes pleuvent comme des gouttes d’eau, saisissent l’urgence et la passion constitutives du parcours du couple principal. Et on ne pourra que louer cette attention portée non pas seulement à la femme mais surtout au couple ; celui qui tient la caméra ne parle pas mais nous apprend beaucoup par sa manière d’aborder la pellicule et les images qu’elle cristallise. Jane parvient à redonner vie aux images d’archive et à restituer le souffle dans lequel elles furent captées. En ce sens, le film reproduit l’ambition de Goodall, à savoir partager consciemment avec un spectateur des moments de vie que le monde contemporain, plus que jamais, menace de faire disparaître.
Senscritique.com, 15.3.2019
Prix (Sélection)
- 2017
- Critic's Choice Documentary Awards: Best Documentary
- 2017
- National Board of Review, USA: NBR Award for Best Documentary
- 2018
- Primetime Emmy: Outstanding Directing, Outstanding Cinematography
- 2018
- Americana Film Fest: Audience Award for Best Film
Filmographie (Sélection)
- 1999
- On the Ropes
- 2002
- The Kid Stays in the Picture
- 2007
- Chicago 10
- 2012
- Crossfire Hurricane
- 2015
- Kurt Cobain: Montage of Heck
- 2017
- Jane
Inland
Alina a quinze ans lorsque son monde se trouve soudain bouleversé. Son beau-père est arrêté. Ce grand Nigérian de haute stature était trafiquant de drogue – du moins, c’est ce qu’affirme la police. Alina sait que ce n’est pas vrai. Le scandale éclaboussant son beau-père met fin à la jeunesse d’Alina. D’après une histoire véridique.