Et au pire, on se mariera
- Réalisation: Léa Pool
- CAN/SUI, 2017
- 91 minutes
Et au pire, on se mariera
C’est l’histoire d’Aïcha, de ceux qu’elle aime, de ceux qui l’aiment, de cet amour qui dévore et qui détruit. C’est qu’Aïcha n’est pas troublée pour rien. Son beau-père algérien, qu’elle adorait, l’aimait d’un peu trop près, et elle ne pardonne pas à sa mère de l’avoir jeté à la porte. Elle espère toujours qu’il reviendra la chercher, regrette d’être blonde plutôt que brune, cherche son identité. Lorsqu’elle rencontre Baz, un gars beaucoup plus vieux qu’elle, c’est le coup de foudre. Baz veut aider cette fille qui semble perdue, mais elle désire bien plus de lui, et elle est prête à tout pour l’obtenir.
Générique
- Réalisation
- Léa Pool
- Scénario
- Sophie Bienvenu, Léa Pool
- Production
- Elisa Garbar, Lyse Lafontaine, François Tremblay
- Photographie
- Denis Jutzeler
- Montage
- Michel Arcand
- Musique
- Michel Cusson
- Interprétation
- Sophie Nélisse (Aïcha), Jean-Simon Leduc (Baz), Karine Vanasse (Isabelle), Mehdi Djaadi (Hakim)
- Origine, année
- CAN/SUI, 2017
- Durée
- 91 minutes
- Distribution
- Filmcoopi
Motivation / Citation
« Le spectateur est fasciné par cette adolescente rebelle et mythomane étranglée par un amour impossible et un passé trouble. Léa Pool a réussi un tour de force en nous livrant une oeuvre sensible, intense et décapante qui marque les esprits. L'amour, c'est aveugle, ça fait mal... et c'est con. »
cinoche.com, 13.9.2017
Commentaires
« Avec Et au pire, on se mariera, Aïcha, 14 ans, mène le spectateur dans un labyrinthe émotif qui mêle crise d’adolescence, rébellion envers sa mère monoparentale, questionnements et émois liés au coup de foudre/premier amour (avec un homme beaucoup plus âgé, qui fait office de protecteur et considère avant tout Aïcha comme sa petite soeur). Cette dernière, par le biais d’adresses à la caméra (dans une salle d’interrogatoire), raconte son histoire, sa vision.
Sans conteste, Sophie Nélisse y est magistrale et porte littéralement le film sur ses épaules. Entre les séances d’interrogatoire, qui constituent de longs monologues, les prises de becs avec sa mère, son interprétation oscille entre naïveté, vulnérabilité et force de caractère, rendant les scènes particulièrement émotives. Dans le rôle de la mère monoparentale ayant eu un enfant très jeune (à 17 ans), Karine Vanasse arrive carrément à nous faire oublier son jeune âge, et prouve une fois de plus sa force d’interprétation, notamment dans la scène de la voiture où elle discute de sujets difficiles avec Aïcha enfant (Isabelle Nélisse, la jeune soeur de Sophie).
Avec Et au pire, on se mariera, Léa Pool renoue non seulement avec la thématique de l’adolescence, mais aussi avec Karine Vanasse, qui brillait dans Emporte-moi (1999), son premier rôle au cinéma. Elle y incarnait Hanna, une jeune fille de 13 ans, vivant difficilement sa puberté. Ainsi, on ne peut qu’être touché de la voir interpréter, près de 18 ans plus tard, la mère d’Aïcha. Une mise en abîme dans laquelle la chimie des deux actrices est palpable. »
Revue Séquences, 14.9.2017
« Même si le film est imparfait, souvent inégal, comme cette mise en action mollassonne, Léa Pool amène son film sur des sentiers émotionnels intéressants. Et au pire, on se mariera laisse planer un passé difficile à supporter. Un long flash-back qui revient à comprendre que Aïcha n’a jamais vraiment encaissé l’absence d’une figure paternelle. »
The Apologist, 8.3.2018
Filmographie
- 2017
- Et au pire, on se mariera
- 2015
- La passion d’Augustine
- 2010
- La dernière fugue
- 2008
- Maman est chez le coiffeur
- 2001
- Lost and Delirious
- 1999
- Emporte-moi
- 1994
- Mouvements du désir
- 1988
- À corps perdu
- 1986
- Anne Trister