Dancing Beethoven
Dancing Beethoven suit de près les préparations du spectacle de la Neuvième Symphonie de Beethoven présentée à Tokyo par le Béjart Ballet Lausanne, le Tokyo Ballet et l’Orchestre Philharmonique d’Israël dirigé par Zubin Mehta. Des dizaines d’artistes du monde entier collaborent à la construction de cette cathédrale flottante faite d’efforts, de sueur et de rêves.
Générique
- Réalisation
- Arantxa Aguirre
- Scénario
- Arantxa Aguirre
- Production
- Fondation Béjart Ballet Lausanne, Fondation Maurice Béjart, López-Li Films
- Photographie
- Rafael Reparaz
- Montage
- Valeria Gentile
- Musique
- Ludwig van Beethoven
- Origine, année
- ES/CH, 2016
- Durée
- 79 minutes
- Distribution
- Xenix Film
Citation
Seul un humaniste comme Maurice Béjart pouvait réussir à créer une pièce de danse sur la 9e symphonie de Beethoven. Aguirre documente l’histoire de la pièce, le dévouement des danseur·euses actuel·les et la complexité d’une collaboration multiculturelle intimidante. Le résultat est un mélange exaltant de musique et de danse.
(trad. de l’anglais)
Commentaires
En 1964, le danseur et chorégraphe Maurice Béjart travaille à Bruxelles, au Théâtre de la Monnaie, avec le Ballet du XXe siècle. Il règle alors «Neuvième symphonie» sur la musique de Ludwig van Beethoven. Son successeur, Gil Roman, reprend le ballet cinquante ans plus tard avec le Tokyo Ballet et l’Israel Philarmonic Orchestra sous la direction de Zubin Mehta.
Arantxa Aguirre a plusieurs fois signé des documentaires sur le Ballet Béjart. « Mais lorsqu’on m’a proposé de travailler sur “Neuvième Symphonie”, je me suis dit que la tâche serait bien plus considérable que pour les autres films ».
De fait, cette chorégraphie est une œuvre immense, totale, se suffisant à elle-même. Si bien que les plans du spectacle constituent les plus beaux moments du film, malgré la distance que le cinéma maintient entre l’écran et le spectateur.
La réalisatrice madrilène sait filmer ; ses images sont belles, de bout en bout. Elles montrent les accidents de parcours d’une répétition difficile, faite de mises au point constantes, alors que la vie continue avec ses imprévus. Pour les profanes, c’est une plongée dans le travail du danseur et ses exigences. Une plongée aussi dans l’esprit de Maurice Béjart, philosophe autant que chorégraphe, passionné qu’il était de cosmogonies. On le comprend au fil des points de vue qui s’égrainent, ceux des danseurs, des figurants, des critiques, de Zubin Mehta aussi.
cine-feuilles.ch, 5.2.2017
Emmenés par Malya, la fille de l’actuel directeur de la compagnie, successeur de Maurice Béjart, les plans s’enchaînent comme autant de coups d’œil rapides. On va de Lausanne à Tokyo à la rencontre des différents acteurs de cet immense spectacle, filmés en coulisses, en répétition, dans l’intimité de leurs chambres d’hôtel japonaises, d’appartements lausannois ou sur scène. Les musiciens, danseurs, historiens de l’art, le directeur artistique Gil Roman, son épouse Kyra Karkévith et leur fille Malya confient leurs impressions sur le spectacle et la vie d’artiste. En particulier cette dernière qui explique ce que signifie, en tant que fille d’artistes, grandir au milieu d’une troupe de danseurs en tournée.
Malgré quelques commentaires sur l’art amenés de manière parfois maladroite, «Dancing Beethoven» bénéficie d’une construction fluide et d’un sujet on ne peut plus photogénique. C’est un aperçu esthétique, soigné et réussi de la vie de danseurs et de l’élaboration d’un spectacle, où se côtoient Français, Espagnols, Russes et Japonais. Ce film s’installe dans la lignée de «Après Béjart, le cœur et le courage», dans lequel la réalisatrice suivait déjà la compagnie. Arantxa Aguirre signe à nouveau un beau film sur la danse.
daily-movies.ch, 1.2.2017
Filmographie
- 2006
- Hécuba. Un sueño de pasión
- 2009
- El esfuerzo y el ánimo
- 2015
- Una rosa para Soler
- 2016
- Dancing Beethoven
- 2017
- La zarza de Moisés
- 2018
- El amor y la muerte. Historia de Enrique Granados
Ours
Un cinéaste amateur a filmé des ours pendant des années. Il contacte une école de cinéma à la recherche d'une personne pour monter un film avec ses images. Une étudiante répond à l’appel. Mais en numérisant les cassettes vidéos, elle découvre qu’il n’y a pas que des ours sur les bandes magnétiques. Un questionnement s’engage alors sur le pouvoir du regard et sa violence voyeuriste.